Déclaration d’Autisme Ontario : Blâmons une culture de misogynie et d’ayant droit, pas l’autisme

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Toronto (Ontario) le 17 novembre 2020
Déclaration d’Autisme Ontario : Blâmons une culture de misogynie et d’ayant droit, pas l’autisme

Déclaration d’Autisme Ontario : Blâmons une culture de misogynie et d’ayant droit, pas l’autisme

Télécharger le PDF.

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE – Toronto (Ontario) – le 17 novembre 2020 - Autisme Ontario s’oppose fermement à la caractérisation, par les avocats de la défense, d’un « mode de pensée autiste » semblable à la psychose pour le comportement d’Alek Minassian, accusé des meurtres en 2018 de Beutis Renuka Amarasinghe, Andrea Knafelc Bradden, Geraldine Brady, So He Chung, Anne Marie D’Amico, Mary Elizabeth Forsyth, Chul Min Kang, Ji Hun Kim, Munir Najjar et Dorothy Sewell et de tentative de meurtre sur 16 autres personnes.

L’autisme est un trouble neurodéveloppemental caractérisé par des déficiences sociales et une difficulté à déchiffrer les pensées, les sentiments et les émotions d’autrui. Il ne se caractérise pas par la violence ou par un manque de sens moral. L’autisme n’est pas non plus synonyme de problème de santé mentale. Trop souvent, la non-prise en compte des facteurs sous-jacents plus globaux mène à un malheureux stéréotypage. En réalité, les personnes autistes et ayant d’autres déficiences sont beaucoup plus susceptibles d’être victimes d’actes criminels que d’en être les auteurs. Le mythe voulant que l’autisme cause un comportement criminel n’est pas plus que cela : un mythe.1 Trop souvent, les actes d’une personne diagnostiquée autiste sont examinés exclusivement au travers de cette lorgnette, sans tenir compte de tous les autres facteurs qui exercent une influence sur la personne entière. C’est là une vision réductrice pour tous les intéressés.

En tant que société, nous devons nous éloigner du construit social qui fait porter le fardeau des actes de violence aux personnes autistes et aux personnes ayant des problèmes de santé mentale. Nous devons plutôt nous concentrer sur la prolifération des idées misogynes et autres idées suprémacistes qui abondent dans les médias et qui imprègnent le tissu social. Ces crimes horribles étaient des gestes motivés par une misogynie cultivée et une attitude d’ayant droit, et non par l’autisme. Rapprocher avec quoi que ce soit d’autre les événements du 23 avril 2018 nous empêche de voir ce qu’il faut changer.

Pour un complément d’information, envoyer un courriel à notre équipe des médias à media@autismontario.com

À propos d’Autisme Ontario : Autisme Ontario représente depuis plus de 47 ans les milliers de familles et de personnes qui vivent avec l’autisme dans les diverses régions de l’Ontario. Avec nos 25 sections locales, nous sommes l’unique organisation ontarienne représentée par des parents bénévoles élus dans toutes les régions de la province. Avec toutes les personnes autistes et leur famille et en leur nom, nous faisons valoir les droits des personnes autistes de tout âge et à toutes les étapes de leur vie, quelles que soient leurs capacités ou leurs modes d’expression. Pour communiquer avec nous, visiter www.autismontario.com

-30-

 

Références

1. Crane, Laura, Marasm Katie, Mulcahy, Is Autism Linked to Criminality, 2015, Autism https://journals.sagepub.com/doi/full/10.1177/1362361315583411