Les différents propos concernant le TSA

Les différents propos concernant le trouble du spectre de l’autisme

Il existe de nombreuses façons d’aborder le trouble du spectre de l’autisme (TSA). Nous pouvons l’aborder sous l’angle médical, nous pouvons le décrire par les comportements observés, nous pouvons évoquer les taux de prévalence, nous pouvons parler de détection précoce et de l’importance de l’intervention basée sur des preuves en bas âge, de la nécessité de fournir un soutien aux personnes TSA tout au long de leur vie. Nous pouvons aussi rappeler à quel point les actions revendicatrices jouent un rôle de premier plan dans le développement de collectivités bien outillées pour répondre aux besoins changeants des personnes autistes.

Il est facile de penser au TSA comme un diagnostic, mais ce n’est pas d’un diagnostic dont il est question ici. Nous parlons d’une personne qui vit avec un TSA. Nous parlons d’une personne qui a des besoins individuels. Nous parlons d’une personne qui bénéficie de l’amour des membres de sa famille. Nous parlons d’une personne qui a besoin d’être acceptée et incluse dans sa collectivité, nous parlons d’une personne à laquelle il faut donner des chances égales de se préparer à la vie adulte et d’en faire une réussite.

Offrir des services aux personnes autistes tout au long de leur vie

Le TSA ne disparaît pas à l’âge adulte! Le système de l’Ontario doit tenir compte des besoins des jeunes qui se préparent à aborder leur vie d’adulte. Après l’école secondaire, il existe bien peu de soutien pour les jeunes qui envisagent de poursuivre des études postsecondaires ou de se trouver un emploi. L’intervention précoce et les services offerts aux enfants revêtent certes une importance cruciale, mais il faut aussi porter attention aux multiples besoins, souvent ignorés, des adolescents et des adultes qui vivent avec un TSA.

Malheureusement, les soutiens et les services pour les adultes autistes sont inadéquats et fragmentés, et ne tiennent pas compte des besoins qui sont les leurs tout au long de leur vie. Un coût sociétal est rattaché au fait qu’un membre de la famille quitte son emploi pour agir comme fournisseur de soins, une responsabilité qui s’alourdit au fur et à mesure que les parents vieillissent et que leurs ressources diminuent. Les logements destinés aux personnes qui vivent avec un TSA sont encore situés à l’écart des autres et demeurent coûteux. Les personnes qui ont un TSA ont besoin de résidences à prix abordable, sécuritaires et avec services de soutien, à partir desquelles elles peuvent participer de manière significative à la vie de leurs collectivités respectives. 

Parce que le TSA évolue au fil du temps – dans ses manifestations, ses défis et ses belles surprises, l’Ontario doit être prête à soutenir les enfants, les adolescents et les adultes dans un contexte de développement, d’apprentissage ainsi que de vie familiale et communautaire. Les collectivités aidantes, compréhensives et inclusives veillent à ce que chaque personne TSA dispose des moyens nécessaires pour avoir une vie agréable, à titre de membre respecté de la société.